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aoJJ [i585] journ.il
du lieutenant géneral de Limoges, fut décapité à Paris, accusé d'inceste avec sa sœur. Il maintint jusqu'à la mort qu'il étoit innocent de ce crime ; et toutesfois reconnoissant en ce fait le juste jugement de Dieu, qui le punissoit pour avoir été bien trois ans sans le prier, et sans dire seulement une patenôtre.
En ce tems, le Roy commença à porter un billeboc-quet à la main, [dont il sejouoit,] même allant parles ruës; et à son imitation les ducs d'Espernon et de Joyeuse s'en accommodoient, [au grand mépris d'eux tous,] qui en ce sont suivis des gentilshommes, pages, laquais et jeunes gens de toute sorte : tant ont de poids et de conséquence, principalement en matiere de folie, les actions et deportemens des roys, princes et granè seigneurs !
Au commencement de septembre, les cent reistres de l'armée de la Ligue, entrés dans le bourg de (Auiville en Champagne par composition, tuerent,, contre la foi promise, la plupart des pauvres habitans.
Le 12 septembre, le president de Morsan mourutà Paris, au grand regret de sa compagnie et de tous les gens de bien.
En ce même mois mourut aussi à Paris la presidente de Boullencourt, qui, par une sagesse mondaine, laissa sa maison pleine de biens et d'honneurs. Elle fut tant aimée du Roy qu'il ne l'appeloit que sa mere, allant souvent chez elle prendre ses ébats et collations, et y ayant une chambre qu'il appela la chambre de ses menus plaisirs. Ce qui servit beaucoup à l'avancement de
pas si grand, qu'il n'en sortît en vingt-quatre heures. Sixte v fit négocier le retour de ce ministre. .
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